SITE D’ANIMAS ALTAS/ANIMAS BAJAS

Aujourd’hui, le complexe archéologique d’Animas Altas/Animas Bajas s’étend sur plus de 100 hectares sur la Pampa d’El Cacique, flanquée à l’est par des cerros et à l’ouest par la vallée d’Ica. Il comprend une centaine de monticules abritant des édifices dont les plus importants atteignent 185 m de long, 90 m de large et 6 m de haut. La configuration du site témoigne d’une architecture planifiée et complexe. En effet, les monuments sont en général orientés nord-sud avec une déviation permanente d’environ 30° vers l’ouest, orientation qu’adopte aussi une série de dunes délimitant l’Ouest du site. Plusieurs groupes de monuments possèdent une unité organique qui s’exprime à travers une pyramide principale commandant un système de plates-formes. Entre les monticules, des espaces ouverts constituent à première vue des esplanades et des allées.

 

Les travaux de terrain réalisés à ce jour ont révélé des plates-formes civico-cérémonielles, des aires domestiques et de production ainsi que des cimetières. Animas constitue un centre politico-religieux résidentiel, une ancienne ville andine. Et sa culture matérielle témoigne bien d’un urbanisme naissant sur la côte sud du Pérou.

 

Les fouilles du monticule 26 (Édifice des banquettes) et le monticule 127 (Édifice des dunes) ont permis de mettre au jour les façades nord de deux édifices pyramidaux hauts de 6 m.

Le monticule 71 (la tombe d’un dignitaire Paracas) a livré deux frises associées à un contexte funéraire dont l’iconographie illustre le symbole de la grecque et des êtres mythiques anthropomorphes. Le code iconique de ces frises fait référence au pouvoir, au territoire et au monde des ancêtres.

 

Les fouilles amorcées en 2011 dans l’aire dite « Domestique 1 » (D1), et celles menées en 2012 dans le monticule 30 (T1, Taller 1) ont dévoilé des enceintes et des terrasses associées à quantité de vestiges liés à la fabrication de textiles, de céramique, de figurines en argile et de parures qui renvoient à des aires d’habitat et/ou de production.

 

La place 1, fouillée en 2013, espace ouvert et exposé, favorable aux festins et aux réunions publiques, contraste sensiblement avec les salles construites sur les plates-formes des pyramides qui sont des espaces fermés réservés à des activités invisibles de l’extérieur.

 

Les missions 2014 -2016 ont abouti à des résultats très encourageants dont les plus importants sont la découverte de deux nouvelles frises et d’une série de géoglyphes identifiés lors des dernières prospections.